Parlons-en

Secret, honte, culpabilité, trahison, impuissance...
Quand l’identité est touchée

Est-ce possible de se relever ?

Le secret, la honte, la culpabilité, la trahison, l’impuissance. Quelques mots traduisant faiblement la blessure de l’abus sexuel, touchant l’identité la plus profonde. Est-ce possible de se relever et de revivre après un abus sexuel ? Comment retrouver l’espoir d’une restauration intérieure ?

Parlons-en
Les abus sexuels...

« Est considéré comme abus sexuel toute activité sexuelle par un adulte ou un enfant lorsqu’il n’y a pas d’accord ou lorsque l’accord est impossible, ou par un enfant qui a le pouvoir sur un autre enfant ». K. Munro. A cette définition, nous ajoutons également les situations de pouvoir sur des personnes vulnérables. 

Ces actes englobent toutes agressions, violences, contraintes, harcèlements ou comportements à caractère sexuel. L’abus est tout sauf une démonstration d’amour. 

Dans un acte sexuel, le consentement doit être réciproque et mutuel. Sans consentement, l’acte est considéré comme abusif. Le silence ne doit pas être interprété comme une acceptation.

L’abus est un acte de pouvoir, de domination et de violence. Peu importe sa forme, il est interdit par la loi.

Quelles sont les conséquences lors d’un abus sexuel ?

L’abus sexuel perturbe extrêmement l’image de soi, l’identité et la sexualité,  créant un processus d’isolement. 

La peur de ne pas être cru, les menaces de l’agresseur, la volonté de protéger sa famille etc. empêchent souvent la victime de parler. Un lourd secret chargé de sentiments de honte et de culpabilité envahit dès lors la personne. C’est une effraction profondément déstabilisante.

Voici quelques points touchant l’être tout entier d’une personne abusée :

Le traumatisme : l’abus est un traumatisme profond qui mêle des sentiments de peur intense, de danger de mort, de confusion, de panique, d’intrusion et de honte. Lors d’un abus, pour que le psychisme puisse survivre, il met en place des mécanismes de défense tels que le déni, la dissociation du corps et/ou des émotions. Par la suite, la personne victime d’abus peut vivre des cauchemars récurrents, des flash-backs, souffrir de troubles du sommeil, de dépression, de problèmes relationnels, avoir des envies de mourir, etc.

Le sentiment de trahison : suite à un abus, la personne victime se sent trahie et il devient difficile pour elle de faire confiance à quiconque. Elle peut également avoir de la peine à se faire confiance car elle se sent coupable de ce qui lui est arrivé.

Le sentiment d’impuissance : la personne se sent abandonnée, extrêmement seule, perdant tout contrôle sur la situation et sur certaines parties de sa vie.

La stigmatisation : la personne victime d’abus se sent « marquée » par son histoire, c’est comme si on pouvait lire sur elle ce qui lui était arrivé. De ce fait, elle s’isole dans un lourd secret qu’elle protège du mieux qu’elle peut afin de ne pas être reconnue au travers de son histoire.

Tout traumatisme a un impact négatif

Tout traumatisme peut avoir un impact négatif sur la vie physique, psychique et spirituelle de la personne. Un profond sentiment de solitude et d’abandon peut l’envahir. Après un abus se mélangent une multitude de POURQUOI. Pourquoi moi ? Pourquoi Dieu n’est-il pas intervenu ? Pourquoi ma famille n’a-t-elle rien vu ? Pourquoi est-ce possible dans le milieu dans lequel cela s’est passé ? Des pensées telles que : je ne suis pas digne, je me sens sale, c’est ma faute, Dieu ne m’aime pas, etc. s’installent peu à peu. La relation à soi, aux autres et à Dieu se tord et il devient difficile de faire confiance.

Espérance

Quelle espérance, quel chemin ?

 

Se mettre en route…

Le premier pas est de prendre conscience de l’abus et de ses conséquences. Ecouter et prêter attention à son corps et à ses émotions exprimant la douleur de l’abus, permet de valider sa réalité. Puis, mettre des mots sur ses souffrances, qu’elles soient récentes ou anciennes, permet de briser le lourd poids du secret et de la honte. Faire ce chemin avec une personne de confiance, formée sur le sujet des abus sexuels, sachant écouter et accueillir les mots et les émotions, les questions et les doutes est essentiel. Nous vous conseillons de chercher un/e professionnel(le) qui saura vous accompagner au travers de ces différentes étapes. 

Si vous êtes dans cette situation, vous avez besoin de soins particuliers, cela prendra du temps, demandera de la patience et de la persévérance.

La restauration intérieure…

Le processus de guérison sera parsemé de différentes étapes :

la déculpabilisation, comprendre que ce n’était pas ma faute

le processus de deuil, d’une enfance volée, d’une sexualité altérée

la découverte et la connexion avec sa colère d’une manière saine

le choix de vouloir vivre

une éventuelle confrontation ou dénonciation de l’abuseur

le pardon à soi-même, à Dieu, à l’autre

Devenir Victorieux·se…

Nous croyons que la foi en Dieu peut nous amener dans une restauration profonde de notre être. Par son amour et sa douceur, et tout en respectant notre volonté et notre rythme, il désire panser nos blessures. Il rétablira les personnes victimes dans leur destinée et elles pourront être appelées victorieux·ses !

Il guérit ceux qui ont le cœur brisé

Ce que nous croyons

« Pour vous se lèvera le soleil de Justice qui portera dans ses rayons la guérison » Malachie 3.20

Et si ton temps était celui de sortir du silence ?

Nous sommes disponibles pour t’aider à trouver une personne formée ou les ressources dont tu as besoin pour t’accompagner.

" Il y a un temps pour tout, pleurer, se réjouir, parler, se taire... "